Un grondement sourd interrompt mes pensées. Je reprends conscience de mon enveloppe corporelle, qui me paraît soudain bien vulnérable. Je me relève doucement, aux aguets. Cependant, je parviens à dominer héroïquement ma peur : voyons, je suis née sur le Plateau, je sais bien qu'il n'y a rien à craindre, aucun animal n'ose s'approcher de l'homme, du moins le jour, or il fait jour, vous voyez bien, c'est juste une bestiole qui a grogné, parce qu'une fille qui cueille des fraises, ça lui fout la trouille...
... ou alors la bête a vu en elle un parfait petit chaperon rouge qui calmerait cette faim dévorante qui la tenaille depuis des jours (et qui décuple son agressivité).
Non, restons raisonnable ! Je vais m'éloigner tout doucement et il ne va rien m'arriv...
Ça me suit !
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