Couchée dans l'herbe du cloître, je lis. Enfin j'essaye, car mes pensées sans cesse s'égarent. Je pense aux épaules de Grégoire, brunes. A cette mince ligne de duvet qui court jusqu'à son nombril.
Elle a sur moi des effets hypnotiques.
Des pas derrière moi interrompent mes divagations erratiques (ou plutôt errotiques ?). Je lève la tête. C'est Véronique, qui a troqué ses grosses chaussures contre des sandales légères.
-Tu lis quoi ? me demande-t-elle.
-Lolita.
-Jamais lu. C'est drôle ?
-Pas particulièrement, pourquoi ?
-Parce que tu as un sourire qui se voit à trois kilomètres.
En même temps, Lolita, c'est vachement drôle, non ?
RépondreSupprimerC'est plutôt un humour qui fait grincer des dents que sourire franchement, non ?
RépondreSupprimerJe sais plus... Je me souviens surtout que le brio du style m'avait complètement fait oublier le côté sulfureux de l'histoire.
RépondreSupprimerOui, c'est l'effet que ça m'a fait aussi !
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