J'ai préparé le lit. J'ai mis un oreiller et un traversin. Et aussi une couverture par-dessus le drap, si jamais la personne a froid.
Grégoire et le Furet ont apporté le corps. C'est Marie, la factrice, tremblante, dévorée de fièvre. Elle est si pâle que j'ai failli ne pas la reconnaître.
-Qu'est-ce qui se passe ? j'ai demandé.
-Plus tard, Iris, s'te plaît, a grommelé Marcelle. Une chose après l'autre. Bon, les mâles, vous pouvez nous laisser, on s'en occupe.
-Je te trouve un poil discriminante, a dit Julien, pour détendre l'atmosphère.
-'Pas le temps pour ça, Julien.
On déshabille Marie. C'est alors qu'on découvre les cicatrices, le long de son dos.
-Elle est malade ? Elle a quoi ? j'ai insisté.
-Attends, après, a répondu Marcelle, très inquiète. C'est vieux, mais on dirait ça s'est rouvert, par endroit. Mais ça a pas l'air infecté... Faut que t'ailles me chercher la trousse à pharmacie.'Doit y avoir des cachetons contre la fièvre. Et tu me feras bouillir de l'eau.
-Pour nettoyer les plaies ?
-Non, pour le thé.
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