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-Oh, Iris, ça va ?
De la surprise, Avril est passée à l'inquiétude. Je ne dois vraiment pas être belle à voir.
-Elle a l'air en état de choc, dit Monsieur Camille. Ça m'est arrivé, une fois.
Un regard appuyé d'Avril le force à en dire plus.
-C'était euh... après ma première bagarre. A l'hosto, on m'avait donné des calmants.Il faudrait lui en donner. T'en n'as pas ?
-Non, mais bon, c'est pas grave, il suffit d'aller en acheter à la pharmacie, hein...
-Oui, bon, ça va...
Je l'entends se lever, puis aller fouiller derrière moi. Tintement de verre.
-Ça, hein, ça devrait la détendre un peu. Allez, euh, Iris, cul sec !
Je m'exécute avec la docilité et la raideur d'un automate. Je ne sens même pas le goût de ce que je bois. Ça me fait chaud dans le ventre, c'est tout. Les flammes du foyer m'ont happée, j'oublie où je suis.
-... bon surveille-la. Faut que j'aille voir la conférence au sommet de Gunther et ses mignons avant qu'ils ne décident de quoi que ce soit sans moi.
Soudain, dans un sursaut qui envoie valdinguer le verre que je tenais, je m'écrie :
-Marie ! Marie ! Où est Marie ?