A
sept heures et demie, les serveurs commencent à débarrasser le
présentoir de ses cookies abandonnés et de leurs miettes échappées.
Puis ils posent bruyamment les sièges sur les tables, comme une
manière de rappeler aux clients qui traînent que le café est sur
le point de fermer.
N’ayant
pas envie d’attirer l’attention, je sors bien avant les derniers
et trouve une retraite salutaire dans un immense magasin de
prêt-à-porter qui ne ferme ses portes qu’à vingt heures. Au
dernier moment, je me rappelle qui je suis et je bifurque vers les
rayons masculins. Les allées sont encore pleines de flâneurs et je
n’ai aucun mal à me fondre dans la masse, tâtant le tissu d’un
jean, tirant sur les chemises, avec l'air d'y connaître...
...scrutant
les glaces qui m’entourent, à l’affût du moindre individu
suspect qui pourrait me guetter.
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