Les Délaissés : trois blogs pour une seule histoire, vue par trois personnages différents. Les trois blogs peuvent se lire séparément.
Voici l'histoire d'Iris.
L'histoire de Camille est accessible en cliquant sur le lien ci-contre : Les Délaissés 1, celle de Lu ici : Les Délaissés 2
On consultera également avec profit L'encyclopédie des Délaissés !
Et aussi (dans un autre registre) : dOg, Du sarin dans le plastibulle, On verra bien, La brosse à reluire, L'agrégonaute et Le valet de carreau.

mercredi 13 mars 2019

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A vingt heures je suis bien obligée de ressortir. Au-dessus des toits, le ciel est d’or et la nuit semble ne jamais vouloir tomber. Le jour aussi résiste. Au loin me parviennent les basses sourdes des enceintes. Un hélicoptère de police fend les airs. La fête se rapproche.
Usant des techniques de Véronique, il me faut une bonne demi-heure pour m’infiltrer dans la cour intérieure d’une résidence. Un panneau accroché au-dessus des boîtes aux lettres rappelle que le code d’entrée a été changé et que la grille ne reste plus ouverte après vingt heures par mesure de sécurité, et que d’autre part nous enjoignons tous les locataires et propriétaires à rester vigilants et à signaler toute personne qui ne ferait pas partie de la résidence.
De toute évidence, le mouvement zélé n’a pas été invité à rentrer.
En tout cas, ça donne le ton et comme je m’y attends, ni la porte du local à déchets, ni celle des vélos ne sont ouvertes. Par deux fois, je manque de me faire surprendre et je dois filer dans les étages pour ne pas être vue. Descendue au sous-sol, je constate, évidemment, que la porte des caves est soigneusement verrouillée (deux verrous, même, dont l’un posé tout récemment!) mais, coup de chance, j’avise un recoin, dans l’ombre de l’escalier. Je déplace les cagettes et les vieux pots d’argile et me ménage une discrète petite cachette. Le refuge parfait.
Enfin...parfait… humide, quoi.

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